Automatisation des Masters : Un Enjeu Stratégique pour l’Enseignement Supérieur en Guinée

Sous la présidence du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, la session ordinaire du Conseil de Cabinet de ce lundi a mis en avant un impératif majeur : l’automatisation du processus de création des Masters pour garantir une meilleure adéquation entre l’offre de formation et les besoins socio-économiques du pays.
Dans un contexte où l’employabilité des diplômés et la compétitivité du système universitaire guinéen sont en jeu, le Ministre a souligné la nécessité de mettre en place un mécanisme institutionnalisé permettant d’accélérer et d’optimiser la création des programmes de Master. Cette réforme vise à rendre le système plus réactif aux évolutions du marché du travail, en s’appuyant sur des outils numériques et des critères d’évaluation rigoureux.
L’automatisation du processus de validation des Masters permettrait de structurer et de rationaliser la création des nouvelles filières en s’assurant qu’elles répondent aux besoins actuels et futurs des secteurs clés du développement national. Il s’agira de définir des critères académiques et professionnels précis, intégrant les recommandations des entreprises, des institutions publiques et des centres de recherche.
Cette modernisation vise également à garantir une meilleure traçabilité et transparence dans l’accréditation des formations. En réduisant les lourdeurs administratives et en digitalisant les procédures, l’objectif est de faciliter l’adaptation rapide des universités aux mutations technologiques et économiques.
Cette transformation s’inscrit dans une dynamique plus large de restructuration de l’enseignement supérieur en Guinée. En parallèle, la refonte des Écoles Doctorales vise à renforcer l’impact de la recherche scientifique en favorisant les collaborations entre enseignants-chercheurs nationaux et internationaux. La finalisation imminente de la Cité des Sciences et de l’Innovation constitue un levier stratégique pour soutenir cette ambition.
L’initiative d’automatisation s’inscrit dans un cadre plus global de réformes, qui sera au cœur des grandes rencontres à venir :
- La IVe Conférence Panafricaine de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), prévue les 28 et 29 avril 2025, qui abordera la question de la transition numérique et des innovations pédagogiques.
- La réunion des Ministres du CAMES, un espace stratégique pour harmoniser les politiques d’enseignement supérieur en Afrique.
Enfin, l’achèvement de la Loi sur la Recherche et l’Innovation (LORI), en cours d’élaboration, viendra encadrer cette transformation en offrant un cadre législatif propice à l’évolution de l’enseignement supérieur et à la valorisation de la recherche scientifique.
Avec cette volonté affirmée de digitaliser et d’optimiser la gouvernance universitaire, la Guinée se positionne sur la voie d’un enseignement supérieur plus moderne, efficace et tourné vers l’avenir.
La Rédaction Politique