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Entretien: Le Président Mamadou Oury Diallo passe en crible les sujets brûlant de l’actualité socio-politiques de la Guinée


Dans un entretien exclusif accordé à notre rédaction politique ce lundi, le Président de la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée (LDRG), Mamadou Oury Diallo aborde avec nous l’essentiel de l’actualité socio-politiques de la Guinée. Depuis le Canada, ce jeune acteur politique s’exprime sur des sujets d’intérêt public.
Bonjour Monsieur! Présentez-vous à nos lecteurs?
Tout d’abord, je vous remercie de l’opportunité que vous m’offrez de m’exprimer dans vos colonnes.Je me nomme Mamadou Oury Diallo. Je suis le Président de la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée (LDRG). La LDRG est un parti de type nouveau qui à vocation à s’implanter durablement et à influencer positivement la vie politique et publique en Guinée.
Autrement, sur le plan professionnel, je suis un expert en finance. Voilà plus de 15 années que j’évolue dans le monde de la finance en Amérique du Nord. Sur le plan académique, j’ai complété des études avancées, notamment le certificat en prévision macro-économétrique du FMI, une maîtrise en économie financière de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), un diplôme de deuxième cycle en gestion de projet à l’UQO, un certificat en gestion de fonds d’investissement du Canada. Pour ne citer que cela.Mon ambition est désormais de mettre cette expertise et cette expérience au service du bonheur de notre nation.
Récemment le Premier Ministre Amadou Oury Bah était au CNT pour dégager les grandes lignes de la politique générale de son gouvernement. Déjà cette déclaration fait couler encre et salive dans la cité. Quelle lecture faites-vous au sein de votre formation politique.
Concernant la politique générale du gouvernement, il faut reconnaître que le pays connaît quelques difficultés socioéconomiques depuis l’explosion du dépôt d’hydrocarbures en fin d’année 2023. Ce fut un choc qui ne sera pas facile à remonter. C’est dans ce contexte que le nouveau Premier ministre, BAH Oury, a pris fonction.De la déclaration de sa politique générale la semaine dernière, il est difficile de distinguer les priorités à court terme. Mais des actions importantes ont été prises pour soulager les populations quant à l’accès à l’électricité. Cependant beaucoup reste à faire sur le plan social.
Nous observons également que des actions concrètes sont en œuvre pour faire avancer le mega projet minier de Simandou. C’est une bonne chose pour notre économie. Mais ce n’est pas suffisant. Nous devons faire en sorte que l’environnement des affaires soit vigoureux pour favoriser un secteur privé dynamique dans tous les secteurs, y compris dans les nouvelles technologies, l’énergie ou l’agrobusiness. C’est dans le secteur privé hors mine que se joue le véritable enjeux du développement économique de notre pays.

Quel commentaire faites-vous du retrait des agréments de certains médias privés du pays?
Concernant le cas du retrait de l’agrément de certains médias, il y a une semaine, notre coalition politique, la CPR, a fait une déclaration pour regretter que la situation en soit arrivée à ce point. La liberté de la presse est l’oxygène de tout pays qui aspire à la bonne gouvernance et à la démocratie. C’est la raison pour laquelle nous avons appelé les autorités à reconsidérer cette décision de retrait en tenant compte également des pertes d’emplois qui risquent de survenir suite à cette décision extrême. Nous défendons la libre de la presse et encourageons les uns et les autres à favoriser le dialogue pour arriver à un compromis.

Cette semaine la Guinée enregistre la présence des émissaires de la Russie et de la France. Comment vous analyser la présence des deux non pas des moindres dans la politique internationale?

D’abord il faut se féliciter que la Guinée soit sollicitée et fréquentée par des acteurs aussi importants que la Russie et la France.Puis, concernant la Russie, vous savez que la Guinée a une histoire très particulière avec ce pays. La Russie a historiquement été là pour la Guinée aux heures les plus sensibles. Notamment au moment de notre indépendance. On ne peut pas oublier cela. D’ailleurs, depuis lors, la coopération entre nos deux pays ne s’est jamais interrompue et n’a jamais cessé d’évoluer. Aujourd’hui, des compagnies minières de la Russie ont d’importants investissements dans notre pays. De même, sur le plan social, la Russie fut la cheville ouvrière de notre système éducatif dans le sens où nos enseignants aux lendemains de notre indépendance furent pratiquement tous formés en Russie. Donc, cette histoire entre la Russie et la Guinée est riche et précieuse. C’est la raison pour laquelle nous devons toujours être honoré de la présence d’un émissaire aussi important que celui du chef de la diplomatie de la Russie dans notre pays. Nous devons manifester chaleureusement notre attachement à cette amitié.

À présent, il est important de saisir l’opportunité de la présence de Mr Lavrov en Guinée pour évoquer des axes de coopération nouveaux entre nos deux pays, notamment le transfert de technologie et l’industrialisation. Ce sont deux sujets qui me tiennent à cœur car, non seulement c’est le chemin de progrès socio-économique de notre pays, mais c’est aussi le chemin de la souveraineté économique de notre pays. La Russie peut jouer un rôle fondamental sur ce plan.

Par ailleurs, en plus de nos accords de coopération, étant donné que la Russie joue un rôle de plus en plus important dans notre sous-région, il me semble très important de solliciter de notre vieil ami, non seulement à aider à la consolidation de la CEDEAO, mais de plus, à éviter de représenter un obstacle à l’Unité Africaine et à la consolidation de la CEDEAO. Il s’agit ici des intérêts stratégiques de la Guinée. Et ceux-là ne devraient pas être en contradiction avec les intérêts de nos amis.
Concernant la visite de l’émissaire du président de la France, il me semble que c’est une visite qui s’inscrit dans la poursuite de nos rapports réguliers de coopération. Vous savez que la France et la Guinée ont une communauté de destin. Autant la Guinée a encore beaucoup à apporter à la France, autant la France a encore beaucoup à apporter à la Guinée.
Ce que la Guinée, en tant que État, ne doit jamais faire, c’est de prendre partie pour l’un ou l’autre des camps sur des sujets internationaux ou géopolitiques m. Notre préoccupation est la paix et la stabilité internationale. Nous devons donc nous limiter à inviter et encourager tous les pays en conflit à aller vers la paix.

Vôtre mot de la fin d’entretien?


Pour mon mot de la fin, j’invite les populations guinéennes à garder espoir et à croire en des lendemains meilleurs. Mon parti est prêt à gouverner ce pays. Nous avons la vision et les projets pour le faire. Notre seule préoccupation est, et sera, le bonheur de chaque citoyen. Nous ferons en sorte d’offrir la possibilité aux populations guinéennes de choisir la LDRG lors des prochaines échéances électorales. En attendant, privilégions l’apaisement, la sérénité et le dialogue.
Je vous remercie.

Entretien réalisé par la Rédaction Politique

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