Santé publique en Guinée : Fermeture des cliniques clandestines, le ministre de la Santé reste ferme

Santé
Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé BAH, a reçu, ce vendredi 10 janvier 2025, les représentants du Réseau National des Organisations Sanitaires Privées, Associatives et Confessionnelles de Guinée (RENOSPAC). Cette rencontre a permis d’aborder des préoccupations majeures, notamment la suspension des agréments depuis décembre 2022 et la fermeture en cours de certains établissements de santé privés.
Une opération pour réguler le secteur
Dans son intervention, Dr Oumar Diouhé BAH a rappelé que la campagne de fermeture cible exclusivement les cliniques et établissements de santé opérant sans agrément ou ne respectant pas les normes requises. Il a dénoncé les conséquences graves de l’exercice illégal de la médecine, qui se traduisent par un taux alarmant de décès évitables.
« Ces pratiques doivent cesser immédiatement. Nous devons sortir de cette tolérance coupable et agir pour protéger nos populations. La blouse médicale n’est pas un uniforme à la portée de n’importe qui », a-t-il affirmé, avant d’ordonner à l’Inspecteur Général de la Santé de poursuivre les opérations de contrôle et de fermeture.
Un appel à la responsabilité et au patriotisme
Le Ministre a appelé les acteurs du secteur privé à se conformer aux exigences légales et à adopter une approche patriotique pour l’intérêt de la nation. « Personne ici n’est épargné des impacts négatifs de la médecine illégale. Acceptons de changer pour construire un système de santé digne et sûr pour tous », a-t-il martelé.
Tout en soulignant sa volonté d’assainir le secteur, Dr Oumar Diouhé BAH a également assuré que les efforts sont en cours pour accélérer le traitement des dossiers d’agrément, harmoniser les tarifs des services et des produits pharmaceutiques, et renforcer les cadres juridiques, notamment à travers la révision du code de santé publique.
Des mesures d’accompagnement pour les structures privées
Le Ministre a également annoncé des discussions avec des institutions financières locales afin d’accompagner les structures sanitaires privées dans leur mise en conformité. « Nous devons soutenir les efforts du Président de la République pour améliorer notre système de santé. En tant que votre premier avocat, je suis prêt à défendre les structures respectant les normes. Mais en cas de manquement, chacun devra assumer ses responsabilités devant la loi », a-t-il averti.
Cette déclaration ferme et claire traduit la détermination des autorités sanitaires à réorganiser le secteur de la santé en Guinée, tout en offrant des perspectives d’amélioration pour les acteurs respectant les réglementations en vigueur.
La Rédaction Politique